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Le soleil était là
23 mai 2005

Nous avons passé le week-end dans les Alpes de

Nous avons passé le week-end dans les Alpes de Haute Provence…c’était bien, sans plus…j’ai essayé de surmonter mon angoisse, puis d’un seul coup et tellement facilement, je sombrais à nouveau. Je crois en effet que j’ai une facilité à laisser aller mon imagination…, peut-être passe-je à côté d’une carrière de scénariste…

Je suis là, je m’ennuie, et je me dis que peut être je pourrais écrire quelque chose, je ne sais pas quoi mais je tapote je finis par aligner des mots après avoir en vain chercher à raconter une histoire…je verrai bien le résultat.

Je crois que j’aurais mieux profité de ces deux jours si quelqu’un en particulier n’avait pas été présent…je suis jaloux.

Je suis un grand jaloux…et cette jalousie prend une mesure incommensurable en amour. Je ne suis presque jamais serein, j’ai du mal à apprécier les instants de rire, de bien être. Pour moi ils ne peuvent pas durer et puisqu’ils ne durent pas, je les prends comme des mirages.

Je me livre difficilement, où du moins à très long terme…j’attends tellement de l’autre que d’aller vers lui m’est difficile, ma vie amicale est presque vide...j’ai rencontré Marion, et tout est très vite passé, je me suis livré et elle a pris tout de suite une haute importance pour moi. Je me sens maladroit avec elle, je n’arrive pas à comprendre ce que je peux lui apporter….mes histoires ?mes rêves ?

Le 4 mars il m’a tenu informé de sa décision…il partirait. Il avait prit cette décision pensant que c’était l’opportunité qui ne se représenterait pas. D’un coup, tous ce qu’on avait pu envisager, nos projets, l’appart qu’on devait chercher à Paris,…tout cela s’est écroulé, et mon espoir de vivre enfin serein, avec lui, à oublier.

Expliquer ce sentiment, l’exprimer est impossible, c’est quelque chose qui se vit. Tout au long du mois de mars ma vie me semblait un vide complet, mes poumons ne suffisant pas à m’oxygéner, une sorte de cathédrale qu’on a bâtie au fil des siècles qui cède, tout simplement, du jour au lendemain.

Je suis passionné, je l’aime, il me reproche de ne jamais envisager ma vie en ne pensant qu’à moi…j’envisage ma vie, avec lui, je rêve de réussir avec lui…il m’expliqua bientôt que partir est aussi un moyen de respirer, souffler, d’arrêter ce qu’il appelle son rôle de « béquille ». C’est comme cela qu’il voit les choses, c’est comme cela qu’il perçoit notre relation, il dit qu’il m’aime, je ne l’aime pas de cette façon, on s’aime différemment. Il a pris sa décision qu’il qualifie « d’égoïste », il pense à lui. Quand je lui ai parlé de mon projet de le rejoindre, il n’a simplement pas voulu en entendre parler. Il pense que je suis malade, il veut que je lui prouve que je peux me débrouiller seul…je m’en sens capable, mais je ne comprends pas pourquoi une rupture de plusieurs mois serait nécessaire. Je pense pouvoir lui prouver sans avoir à le quitter, il est persuadé du contraire.

Aujourd’hui, 31 mars, ça y est il a déposé son dossier pour partir…je le sais, mais depuis hier, je suis souriant, je cesse de me montrer malheureux, je cesse de « pleurnicher », ma sensibilité il ne l’accepte pas, et se braque toujours plus. Alors j’ai décidé de ne plus parler des choses, j’ai décidé de ne plus l’informer de mes projets.

Demain nous sommes en avril, il ne nous reste donc que trois mois. J’essaie de voir les choses autrement, heureusement elle, elle est là, elle arrive presque à me convaincre qu’elle et moi l’an prochain ça pourrait être bien, pour l’instant je souris, j’approuve, je dis « en effet », je ne veux pas y penser.

J’éprouve le vide, je suis fatigué, deviens insomniaque, depuis ce jour de mars, je ne m’endors jamais avant deux, trois ou quatre heures de la nuit. Je me lève pourtant tôt, j’accumule la fatigue qui dessine des cernes de jour en jour,  toujours plus profondes.

Je ne me sens plus très attirant, la narcisse, fane.

Je sais que s’il part, que si je ne le suis pas, on ne se retrouvera pas, l’idée que quelqu’un d’autre puisse toucher son corps, que d’autres lèvres se déposent sur les siennes si douces, si envoûtantes, je n’accepte pas ces pensées qui deviendront réalité. Il me dit qu’il m’aime, je pense qu’il tente juste d’alléger les choses et d’éviter les tensions.

Quel horrible sentiment de se sentir tromper par celui qu’on aime.

Nous sommes passés à l’heure d’été, les journées me paraissent plus courtes, c’est quand il y a une échéance que tout s’accélère d’un coup. Nous sommes le 2 avril. Il fait comme ci les derniers événements n’avaient pas eu lieu, je le déteste, enfin je dis cela…en fait je n’arrive pas à le détester. C’est horrible d’être condamné à aimer quelqu’un quoique celui ci fasse.

Je me sens impuissant.

J’appartiens à une catégorie de gens qui ne devrait pas avoir accès à l’amour. L’amour pour ces derniers devient un véritable poison. Je regrette d’avoir été aussi faible.

Pour la deuxième fois.

Tout sonne presque faux.

« Que reste t’il de nos amours… ? »

Par la fenêtre, les yeux assistent

Au spectacle des fils électriques

Qui, avec les arbres balancent

Et semblent se laisser porter

Par le rythme trépidant

D’une danse effrénée.

J’ai pensé à l’humanitaire, partir, partir…mais partir c’est effrayant, surtout dans ces conditions. J’aimerais partir, oublier mon histoire passée, mais c’est la peur de son souvenir qui m’en empêche. Je sais que je ne pourrai pas l’oublier, ce n’est pas qu’une page qui se tourne, c’est la dernière page d’un livre qui va se refermer, je ne voulais pas penser à la fin. Surtout je crains de ne pas pouvoir effacer de ma mémoire son contenu ; son visage, son odeur, ses rires, et je regrette, je regrette mais c’est trop tard, je regrette de ne pas avoir su profiter des moments, de ne pas avoir su en créer, de ces moments qui marquent et qu’on regrette, je regrette d’avoir été passif, de ne pas avoir été acteur.

C’est trop tard.

Je regrette…un jour il prendra conscience que je ne lui aurais laissé que le souvenir de quelqu’un de torturé, un « boulet ». Et c’est horrible.

C’est un véritable échec.

Je fume des joints, j’en fume régulièrement, disons que je suis un fumeur régulier.

Un coup de poing bien placé.

La marque sur ta joue,

Etait-ce une marque d’A.

La marque sur tes lèvres était-ce une marque d’A.

Ces marques temporaires

Cette marque dans mon cœur

Est indélébile.

Ouais par moment on se sent effectivement « improductif », l’impression que beaucoup de choses sont à faire, et pourtant on ne fait rien…

Je ne sais pas quoi dire ce soir….19 avril.

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Commentaires
Le soleil était là
  • Cette histoire est celle d’un garçon un peu paumé, qui jamais n’a su prendre les bonnes décisions, qui a toujours eu le don de se mettre dans des situations dont il ne voyait jamais l’issue. Un garçon sensible qui s’est toujours laissé submerger par son ma
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